[Plume II - Duel] Être une femme dans notre RPG Mafieux : bonus ou malus ?

2018

La presse rédige : Amélie La Croix, destruction totale de la Cosa Nostra.
20 ans, originaire d’un pays que l’on croirait bien loin du monde de la pègre et pourtant, tête d’affiche des mafieuses les plus recherchées de son époque.
Coup de maître ou coup de chance ?
Apprenez la vérité.
14 Novembre 2018 : au terme de plusieurs semaines de repérage, et d’échanges rudement bien menés, la jeune française infiltre finalement l’organisation mondialement renommée. Celle qui au départ ne connaissait rien au monde mafieux a désormais plusieurs années d’expérience derrière elle. Des compétences appréciées par le dirigeant de l’organisation qui la prend de ce fait sous son aile. Volontaire et avisée, elle ne manque pas d’idées. Par la force de ses prises d’initiatives pour redresser l’organisation mafieuse, elle gravit les échelons, jusqu’à l’obtention des clefs des locaux familiaux. La nuit du 20 Octobre de la même année soit tout juste un mois plus tard, elle fait pénétrer au cœur de l’enceinte les membres du clan pour lequel elle infiltrait.
Le constat est sans appel : tout a été saccagé. Là-dessus la Cosa Nostra ferme ses portes, laissant à ses membres le goût amer d’une défaite éclaire.

1984
La presse rédige : Amélie La Croix, destruction totale de la Cosa Nostra.
20 ans, originaire d’un pays que l’on croirait bien loin du monde de la pègre et pourtant, tête d’affiche des mafieuses les plus recherchées de son époque.
Coup de maître ou coup de chance ?
Apprenez la vérité.
14 Novembre 1984 : plusieurs semaines se sont écoulées depuis le premier rendez-vous prit avec le dirigeant actuel de cette famille mondialement renommée. Soirée cocktails et mondanités, celle qui n’a jamais eu meilleure compétence que celle de coucher pour amadouer se fait petit à petit remarquer. Pas forcément bonne mafieuse, mais plutôt charmante jeune femme, elle use de ses charmes pour tromper et s’informer. Forte de la relation qu’elle aura tissé avec le dirigeant Cosa Nostra, elle gravira les échelons que d’autre, pourtant bien plus
méritant ne sauront jamais gravir en aussi peu de temps. La nuit du 20 Octobre de la même année soit tout juste un mois plus tard, elle est invitée à une soirée qui se voudra un peu trop arrosée. Là, elle fait pénétrer au cœur de l’enceinte les membres du clan pour lequel elle infiltrait. Le constat est sans appel : tout a été saccagé. Là-dessus la Cosa Nostra ferme ses portes, laissant à ses membres le goût amer d’une trahison éclaire.




D’aucuns diront qu’à ces femmes, rien n’est dû à leur mérite, mais plutôt à leur charme. Parce que certains hommes, dans leur bonté extrême auront accordés à ces dernières le privilège de leur attention. Elles l’auront cherché. Elles l’auront demandé, puis exploité. Pauvres diables qui avaient confiance, se sentiront alors trompés. Parce qu’il faut un coupable, et que ce n’est jamais toi, jamais lui, jamais moi, mais toujours elle. A-t-elle fait fermer une organisation ? L’opinion publique s’en moque ! Ce qui compte, ce sont les screens d’elle, placés hors contexte, qui flatte un homme pour qui elle avait certes de la sympathie, mais pas suffisamment pour échapper à son devoir ou la tâche qu’elle s’était donné d’accomplir. A-t-elle gravit les échelons ? Oui, un échelon par centimètre de chibre avalé. Est-elle devenue HG ? Le féminin de boss, c’est femme du boss.

L’opinion publique voudrait que les femmes à qui l’on aura attribué du mérite ou du pouvoir ne l’ont obtenu que parce qu’elles épousent les fantasme d’une créature mythomane, perfide et intéressée. Qu’elles sont fragiles, et instable, et trop sentimentale. Qu’elles en sont victimes, ou qu’elles en usent et que c’est pourquoi elles n’ont aucun mérite.
D’autre en revanche n’épouseront pas cette thèse. Penseront qu’au contraire, ce n’est qu’étiquette posée à tort, machisme et préjugé, quoi que dans certains cas cela puisse s’avérer vrai. Ceux-là reconnaîtront alors qu’il est bien des obstacles à la femme qui veut un jour devenir Reine. Ceux-là reconnaîtront que c’est un malus contre lequel il faut se prémunir.